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Tardiva liberazione dell’arrestato dopo la scadenza dei termini massimi della detenzione cautelare – Corte Europea dei Diritti dell’Uomo, Sntenza 09/06/2005

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DETENZIONE ILLEGITTIMA ” CONTESTAZIONE A CATENA
– SCADENZA DEI TERMINI MASSIMI DI DETENZIONE CAUTELARE ” VIOLAZIONE ART. 5 CEDU
” SUSSISTENZA

Vi è violazione dell’art. 5, par. 1 Cedu nella
tardiva liberazione dell’arrestato dopo la scadenza dei termini massimi della
detenzione cautelare, laddove tale decisione sia stata assunta dalle autorità
giudiziarie una volta constatata la presenza di una contestazione a catena ex
art. 297, comma 3 c.p.p. (§§. 38-46)

DIRITTI DELL’ARRESTATO ” DECISIONE DEL RICORSO IN BREVE TERMINE – DECISIONE
ASSUNTA DALLA CORTE DI CASSAZIONE IN MESI 5 E GIORNI 20 – ” VIOLAZIONE ART. 5
CEDU ” SUSSISTENZA

Sussiste la violazione del diritto dell’arrestato di ottenere in "breve termine"
una decisione di un tribunale sulla legalità della sua detenzione, di cui
all’art. 5, par. 4 Cedu, nella decisione da parte della Corte di cassazione di
un ricorso de libertate dopo cinque mesi e venti giorni dal deposito dell’atto
introduttivo (§§ 66 ” 68).

VIOLAZIONE DEI DIRiTTI DELL’ARRESTATO ” DIRITTO ALLA RIPARAZIONE ” DISCIPLINA
PREVISTA DALL.ART. 314 C.P.P. ” INSUFFICIENZA

Non soddisfa il diritto garantito dall’art. 5, par. 5 Cedu alla riparazione in
presenza di una violazione delle disposizioni contenute nello stesso art. 5 cit.
il sistema previsto dall’art. 314 c.p.p., in quanto non consente il
riconoscimento alla riparazione nelle ipotesi di detenzione cautelare protratta
dopo la scadenza dei termini massimi e di ritardata decisione da parte dell’autorità
giudiziaria sul ricorso concernente la legalità della detenzione (§§ 79 85).

 

 


Sentenza della Corte Europea dei Diritti
dell’Uomo di Strasburgo del 9 giugno 2005

 
AFFAIRE PICARO c. ITALIE

(Requàªte n. 42644/02)

En l’affaire Picaro c. Italie,

La Cour europèenne des Droits de l’Homme (troisième section),
siègeant en une chambre composèe de :

MM. B.M. ZUPANCIC, prèsident,

J. HEDIGAN,

L. CAFLISCH,

Mme M. TSATSA-NIKOLOVSKA,

MM. V. ZAGREBELSKY,

E. MYJER,

DAVID THOR BJà–RGVINSSON, juges,

et de M. V. BERGER, greffier de section,

Après en avoir dèlibèrè en chambre du conseil les 28 avril et
19 mai 2005,

Rend l’arràªt que voici, adoptè à cette dernière date :

PROCE’DURE

1. A l’origine de
l’affaire se trouve une requàªte (no 42644/02) dirigèe contre la Rèpublique
italienne et dont un ressortissant de cet Etat, M. Bartolomeo Picaro (” le
requèrant “), a saisi la Cour le 10 juin 2000 en vertu de l’article 34 de la
Convention de sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertès fondamentales (”
la Convention “).

2. Le requèrant est reprèsentè par Mes M. Rocco et G. Scarlato,
avocats à Salerne. Le gouvernement italien (” le Gouvernement “) est reprèsentè
par son agent, M. I.M. Braguglia, et par son coagent, M. F. Crisafulli.

3. Le requèrant allèguait, en particulier, qùil avait ètè
libèrè tardivement, que la Cour de cassation n’avait pas statuè ” à bref dèlai
” sur son pourvoi et qùil ne pouvait obtenir aucune rèparation pour les
violations de son droit à la libertè (article 5 §§ 1, 4 et 5 de la
Convention).

4. La requàªte a ètè attribuèe à la première section de la Cour
(article 52 § 1 du règlement). Au sein de celle-ci, la chambre chargèe d’examiner
l’affaire (article 27 § 1 de la Convention) a ètè constituèe conformèment à
l’article 26 § 1 du règlement.

5. Par une dècision du 23 septembre 2004, la Cour a dèclarè la
requàªte partiellement recevable.

6. Le 1er novembre 2004, la Cour a modifiè la composition de ses
sections (article 25 § 1 du règlement). La prèsente requàªte a ètè attribuèe
à la troisième section ainsi remanièe (article 52 § 1).


7. Tant le requèrant que le Gouvernement ont dèposè des observations ècrites
sur le fond de l’affaire (article 59 § 1 du règlement).


EN FAIT


I. LES CIRCONSTANCES DE L’ESPE’CE

8. Le requèrant est nè en 1959. Il n’a pas indiquè son domicile.

A. La première procèdure pènale

9. Le 13 avril 1999, le requèrant fut arràªtè. Il ètait accusè
de port d’arme prohibè, de recel et d’appartenance à une association de
malfaiteurs visant la commission de plusieurs escroqueries. Relevant que de
graves indices de culpabilitè pesaient à la charge du prèvenu, par une
ordonnance du 16 avril 1999 le juge des investigations prèliminaires (” le GIP
“) de Salerne plaà§a le requèrant en dètention provisoire. Cependant, le 27
avril 1999, la chambre du tribunal de Salerne chargèe de rèexaminer les
mesures de prècaution rèvoqua la dècision du GIP. Le requèrant fut partant
remis en libertè.

10. Le 7 mai 1999, le parquet de Salerne demanda que le requèrant
fà»t à nouveau placè en dètention provisoire. Par une ordonnance du 24
novembre 1999, le GIP de Salerne fit droit à cette demande. Il observa
notamment que les enquàªtes entre-temps accomplies et les documents saisis dèmontraient
l’insertion du requèrant au sein d’un rèseau visant la commission de
nombreuses escroqueries au dètriment de l’institut national pour la sècuritè
sociale (” INPS “). L’ordonnance du 24 novembre fut exècutèe le 29 novembre
1999.

11. Le requèrant interjeta appel contre cette dècision.

12. Par une ordonnance du 10 dècembre 1999, dont le texte fut dèposè
au greffe le 21 janvier 2000, une chambre du tribunal de Salerne chargèe de rèexaminer
les mesures de prècaution confirma la dècision litigieuse. Elle observa qùil
ètait vrai qùune procèdure à l’encontre du requèrant pour des faits
similaires ètait pendante devant le tribunal de Torre Annunziata (paragraphes
21-26 ci-dessus) ; cependant, les faits à la base des poursuites n’ètaient pas
identiques.


De plus, à supposer màªme que les deux procèdures fussent lièes par connexitè,
les dèlais maxima de la dètention provisoire n’auraient pas encore expirè.
En effet, aux termes des dispositions internes
pertinentes, le point de dèpart de la pèriode à prendre en considèration
devait àªtre fixè au moment de l’exècution ou de la notification de la première
ordonnance privative de libertè, soit, en l’espèce, au 9 juillet 1999.


Il s’ensuivait que les dèlais maxima de dètention n’auraient en tout cas pas
expirè avant le 9 janvier 2000.

13. Le requèrant ne se pourvut pas en cassation contre l’ordonnance
du 10 dècembre 1999.

14. Le requèrant demanda ensuite au GIP de Salerne d’àªtre remis en
libertè car les dèlais maxima de sa dètention provisoire avaient expirè. Par
une ordonnance du 4 janvier 2000, le GIP rejeta cette demande. Il observa qùen
ce qui concernait l’accusation d’associations des malfaiteurs, il y avait
identitè entre les faits objet de la procèdure pendante à Torre Annnunziata
et ceux de la procèdure de Salerne. Il y avait donc lieu d’ordonner la libèration
du requèrant pour dèpassement du dèlai de la dètention provisoire quant à
ce chef d’accusation. Il en allait autrement pour ce qui ètait de l’infraction
d’escroquerie, car au moment du prononcè du placement en dètention provisoire
du requèrant, le GIP de Torre Annunziata ne disposait pas d’èlèments
suffisants pour l’accuser. Par ailleurs, quant à l’infraction d’escroquerie les
dèlais maxima de la dètention n’avaient pas encore expirè. Le requèrant
interjeta appel.

15. Par une ordonnance du 2 fèvrier 2000, dont le texte fut dèposè
au greffe le 12 fèvrier 2000, une autre chambre du tribunal de Salerne annula
l’ordonnance du GIP du 4 janvier 2000. Elle ordonna de libèrer le requèrant
sur-le-champ, à condition qùaucune autre dècision de justice ne s’y opposà¢t
(se non detenuto per altro).

16. La nouvelle chambre observa notamment que les accusations
portèes contre le requèrant dans le cadre de la prèsente procèdure
coà¯ncidaient en grande partie avec celles qui formaient l’objet de la procèdure
pènale pendante devant le tribunal de Torre Annunziata. Or, dans le cadre de
cette dernière, le requèrant avait ètè placè en dètention provisoire le 9
juillet 1999. Aux termes de l’article 297 § 3 du code de procèdure pènale (”
le CPP “), le point de dèpart de la pèriode à prendre en considèration pour
ètablir la durèe de la privation de libertè du requèrant devait àªtre fixè
à cette date. Les infractions pour lesquelles le requèrant ètait poursuivi
prèvoyant, pour la phase des investigations prèliminaires, un dèlai maximum
de dètention provisoire de six mois, l’intèressè aurait dà» àªtre libèrè au
plus tard le 9 janvier 2000. Par ailleurs, selon la jurisprudence de la Cour de
cassation, la circonstance, soulignèe par le GIP, que les ordonnances de
placement en dètention avaient ètè adoptèes par des autoritès judiciaires
diffèrentes n’ètait pas pertinente.

17. Aux termes du dispositif de l’ordonnance du 2 fèvrier 2000, le
greffe du tribunal de Salerne aurait dà» se charger de toute communication nècessaire
au directeur du pènitencier où le requèrant ètait dètenu. Cependant, le 2
fèvrier 2000 le requèrant ne fut pas remis en libertè.

18. A la demande
des conseils de l’intèressè, le 3 fèvrier 2000, à 14 heures, la chambre du
tribunal de Salerne èmit une ordonnance dans laquelle elle dèclara qùà la
suite de sa dècision du 2 fèvrier 2000, la dètention provisoire du requèrant
n’ètait plus justifièe, toute mesure adoptèe à son encontre ayant dèsormais
ètè rèvoquèe. Elle ordonna donc au greffe d’en informer immèdiatement le
pènitencier de Salerne. Un tèlèfax fut envoyè à ce dernier le 3 fèvrier
2000 à 15 h 45.

19. Il ressort d’un certificat du pènitencier de Salerne que le
requèrant ne quitta son lieu de dètention que le 3 fèvrier 2000 à 16 h 50.

20. Le requèrant demanda ensuite l’application d’une peine nègocièe
avec le parquet. Par un jugement du GIP de Salerne du 13 novembre 2003, le
requèrant fut condamnè à la peine d’un an et huit mois d’emprisonnement avec
sursis.

B. La deuxième procèdure pènale

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